Endométriose : les huiles essentielles qui soulagent

Endométriose : les huiles essentielles qui soulagent

  Ecole Internationale d'Aromathérapie

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  Dossiers santé

L’endométriose touche une femme sur dix. Elle se caractérise par des douleurs pelviennes parfois intenses et peut aboutir dans certains cas à la stérilité. Les huiles essentielles d’estragon, de muscade d’Afrique et d'encens d'Amazonie ont démontré leur efficacité pour soulager et faire disparaître progressivement les douleurs.

10 à 20 % des femmes souffrent d’endométriose

Au cours des règles, la muqueuse utérine se désagrège, desquame et s’élimine par voie vaginale… excepté que certaines cellules de cet endomètre sont propulsées dans les trompes et la cavité abdominale au niveau des ovaires, du péritoine et de la vessie. Ces cellules peuvent aussi migrer par voie sanguine ou lymphatique dans la cage thoracique sur les poumons et jusqu’au cerveau.

Ce phénomène, chez la majorité des femmes, ne provoque aucun symptôme. En effet, les cellules endométriales ayant migré sont aussitôt phagocytées et éliminées par les macrophages du système immunitaire.

Cependant, chez 10 à 20 % des femmes, principalement celles autour de la trentaine, les règles provoquent des douleurs sourdes, d’intensité variable, de légère à intense, voire insupportables dans certains cas. Ces douleurs se localisent à l’abdomen : douleurs pelviennes typiquement, mais aussi épigastriques. Ces dysménorrhées, connues sous le nom d’endométriose, peuvent à terme aboutir à la stérilité.

Les causes de cette maladie seraient à la fois génétiques et épigénétiques. Le diagnostic est posé aujourd’hui par échographie, parfois par IRM ou coelioscopie.

Le traitement hormonal visant à suspendre les règles ne résout pas le problème de fond ; de même qu’une intervention chirurgicale, non exempte d’ailleurs de récidives.

                                                            Migration des cellules de l’endomètre dans la cavité abdominale

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Les perspectives de l’aromathérapie

L’aromathérapie s’avère d’un grand secours, tant dans la diminution des douleurs que dans leur disparition progressive, sans que l’on puisse encore en comprendre tous les mécanismes.

L’usage, d’abord empirique, de l’huile essentielle d’estragon (Artemisia dracunculus) a permis de confirmer non seulement ses remarquables propriétés antalgiques par application cutanée, mais encore l’amélioration, règles après règles, de cette maladie. La recherche lève aujourd’hui une partie du voile quant à ses propriétés antidouleur. 

La pratique thérapeutique a également permis de mettre en évidence le grand intérêt de la muscade d'Afrique et de l'encens d'Amazonie à para-cymène dans la gestion des douleurs.

Estragon 
Estragon (Artemisia dracunculus)

Muscade d'Afrique 
Muscade d'Afrique (Monodora myristica)


Encens d'Aamazonie
Encens d'Amazonie à p. cymène (Protium heptaphyllum susp heptaphylum)

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Trois huiles essentielles anti-douleurs

Les phénols méthyl-éthers (chavicol méthyl-éther et eugénol méthyl-éther) contenus dans l’estragon (Artemisia dracunculus) agissent à la fois sur les récepteurs de la douleur situés à l’extrémité des nerfs sensitifs de l’abdomen d’une part, et d’autre part sur les récepteurs localisés le long des fibres de la moelle épinière.

Autre cible, celle du système immunitaire : les macrophages ; leur stimulation par l’huile essentielle de muscade d’Afrique (Monodora myristica) permet d’éliminer plus rapidement les cellules voyageuses de l’endomètre à l’origine des lésions douloureuses.

Le (+)-alpha-phélandrène de la muscade d'Afrique, une récente découverte de Pierre Franchomme, fait preuve par ailleurs de remarquables propriétés antalgiques. 


En cas de nécessité, on peut renforcer l'action de ces deux huiles essentielles en faisant appel aux propriétés également fortement antalgiques du para-cymène qui agit sur les récepteurs inhibiteurs de la douleur. Cette molécule est présente en grande quantité (+ de 40%) dans l'encens d'Amazonie à p.cymène (Protium heptaphyllum subsp. heptaphyllum)

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Conseils d’utilisation

En cas de crise douloureuse :
HE estragon BIO
 (1) : 6 à 10 gouttes mélangées dans 6 à 10 gouttes d’huile végétale de calophylle. Pour les douleurs plus intenses, rajouter 4 à 5 gouttes d'encens d'Amazonie à p-cymène.
Appliquer sur le ventre 2 ou 3 fois par jour au tout début et pendant la crise douloureuse. 

Pour juguler l'inflammation sur la durée :
HE muscade d’Afrique
 : 2 gouttes sur un comprimé neutre. Laisser fondre dans la bouche. A répéter 2 à 3 fois par jour avant les repas, en cure de 5 jours par semaine durant 3 mois.

(1) Attention aux HE d’estragon issues de cultures conventionnelles, la plante étant toujours traitée avec des pesticides !

Contre indications : grossesse, allaitement, absence de menstruations.

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Pour aller plus loin

« La science des huiles essentielles médicinales” par Pierre Franchomme, éditions Guy Trédaniel, pages 257-258 et 432-433.

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AVERTISSEMENT 

Les informations présentées dans cet article ne constituent pas une recommandation thérapeutique et ne remplacent pas la consultation d’un professionnel de santé.
Elles ne conviennent pas aux enfants de moins de 6 ans, ni aux femmes enceintes ou allaitantes. Dans ces cas, demander l’avis d’un professionnel de santé.
Par ailleurs, l’usage des huiles essentielles nécessite de vérifier au préalable leurs précautions d’emploi et contre-indications éventuelles. En cas de doute, consulter un professionnel de santé.

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