21/02/2018 Ecole Internationale d'Aromathérapie
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Dossiers huiles essentielles
HE de ManukaLeptospermum scoparium
Famille : myrtacées
Organe distillé : rameaux
Origine : Nouvelle-Zélande, Australie du Sud-Est
Mode d’utilisation : voie cutanée, voie orale, voie respiratoire
Présentation
Le Manuka est une myrtacée arbustive pionnière de Nouvelle-Zélande et d’Australie du Sud-Est, qui comporte 3 variétés. La composition de son huile essentielle détermine une dizaine de chémotypes dont celui à β-tricétones, le plus intéressant en aromathérapie, rencontré en zone côtière « East Cape » en Nouvelle-Zélande, où il fait partie de la pharmacopée du peuple indigène : les Maoris.
Les feuilles de Manuka étaient traditionnellement utilisées pour toutes sortes de pathologies infectieuses : en infusion, en cas d’infection digestive ou urinaire, en application directe sur la peau, en cas de plaie ou d’irritation, ou en inhalation pour lutter contre les infections respiratoires.
Composition de l’HE à β-tricétones :
Propriétés
Antibactériennes : l’activité antibactérienne du Manuka est 10 à 20 fois supérieure à celle du célèbre Tea-tree d’Australie sur plusieurs bactéries GRAM+ :
Antifongiques : l’activité antifongique du Manuka est supérieure à celle du Tea-tree d’Australie sur les dermatophytes (mais inférieure sur Candida albicans) :
CMI (% v/v)
CMB (% v/v)
Manuka
Tea-tree
Candida albicans
0.06 - 8
0.652
0.12 - 1
Trichophyton mentagrophytes
0.08
0.11 - 0.44
0.039 - 0.078
0.25 – 0.50
Microsporum canis
0.10
0.03 – 0.50
.
Antivirales : L’huile essentielle de Manuka est dotée d’une puissante activité contre les virus de l’herpès, environ 10 fois supérieure à celle du Tea-tree. Mais elle présente en outre une particularité majeure qui la rend tout-à-fait unique : elle s’est révélée capable d’inactiver le virus tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la cellule-hôte. C’est la seule huile essentielle connue capable d’empêcher la réplication virale intra-cellulaire.
IC50
Virus HSV-1
0.0001 %
0.0009 %
Virus HSV-2
0.00006 %
0.0008 %
Antiparasitaires : sur dermatophagoides sp
Antiseptiques, atmosphériques et cutanées
Anticatarrhales, expectorantes, mucolytiques
Antihistaminiques, anti-allergiques
Anti-inflammatoires
Antalgiques, analgésiques
Notations :
- CMI : concentration minimale inhibitrice (plus elle est faible, plus l’activité est élevée) - CMB : concentration minimale bactéricide (plus elle est faible, plus l’activité est élevée) - IC50 : concentration inhibitrice médiane (50% d’inhibition)
Indications
Affections cutanées
Abcès
Furoncle
Pityriasis versicolor
Acné
Impétigo
Prurit
Allergie
Panaris
Teigne
Dermite
Phlegmon
Ulcère
Folliculite
Pied d’athlète
Verrue
Affections digestives
Amygdalite
Gingivite
Listériose
Entérite
Glossite
Gastro-entérite
Herpès labial, oral
Affections ORL
Bronchite catarrhale
Grippe
Rhinite
Cellulite orbitale
Laryngite
Sinusite
Conjonctivite
Légionellose
Toux
Affections ostéo-musculaires : myalgie, ostéomyélite
Affections générales : septicémie à staphylococcus aureus (staphylocoque doré)
Toxicologie
Non irritante Non mutagène La présence de tri-cétones contre-indique cette HE pour les enfants de moins de 6 ans et la femme enceinte ou allaitante (potentiellement neurotoxique et abortive au-delà des doses physiologiques).
Modes d’utilisation
Voie cutanée Voie orale Voie respiratoire
Les informations présentées dans cet article ne constituent pas une recommandation thérapeutique et ne remplacent pas la consultation d’un professionnel de santé.Elles ne conviennent pas aux enfants de moins de 6 ans, ni aux femmes enceintes ou allaitantes. Dans ces cas, demander l’avis d’un professionnel de santé.Par ailleurs, l’usage des huiles essentielles nécessite de vérifier au préalable leurs précautions d’emploi et contre-indications éventuelles. En cas de doute, consulter un professionnel de santé.
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Leptospermum scoparium